Fête de l’EERV: les protestants donnent à goûter, à voir et à entendre

Fête de l’EERV: les protestants donnent à goûter, à voir et à entendre

Pour la troisième édition de leur journée d’Eglise, les réformés du canton de Vaud se rassemblent le samedi 6 septembre autour de la cathédrale de Lausanne. Cette fête s’articule autour du culte de consécration de huit nouveaux pasteurs et diacres, et d’une exposition intitulée «1200 visages».

par Elisabeth Schenker

Du pain encore chaud sorti du four, pain de la fête et du partage: vous pourrez même le pétrir et le faire cuire dans le four à bois installé au pied de la cathédrale de Lausanne! Ou tout simplement le déguster: l’Eglise Evangélique Réformée du canton de Vaud (EERV) a choisi le thème des cinq sens pour la troisième édition de sa journée d’Eglise.

La fête se déroulera le samedi 6 septembre, tout autour de la cathédrale.

Cette année, la matinée rendra particulièrement hommage aux conseillers de paroisse et de service. L’exposition «1200 visages» qui leur est consacrée donne à voir à la fois la diversité et la richesse des hommes et des femmes qui font l’Eglise.

Spectacles, animation de rue, activités pour les enfants, tout est prévu pour permettre à tous de se réjouir, de découvrir ou redécouvrir une Eglise vivante et vibrante, dynamique et engagée.

La journée d’Eglise de l’EERV rassemble les protestants réformés de tout le canton. Signe de leur communion, elle leur donne l’occasion de participer au culte de consécration et d’agrégation des nouveaux ministres. L’installation des membres du synode et du conseil synodal sera aussi l’un des moments forts de ce culte, dont le chœur des jeunes de l’EERV animera les chants.

Vous trouverez toutes les infos pratiques sur le site internet j.eerv.ch.

Les nouveaux ministres de l’Eglise réformée vaudoise

Six pasteurs et deux diacres seront consacrés lors de la journée d’Eglise

Photo: ©Gérard Jaton, EERV

De gauche à droite: Margaret Agassis (diacre accompagnant les futurs ministres de l’EERV lors d’une journée de préparation de la consécration), Nicole Keller, Christophe Collaud, Leila Hamrat, David Freymond (pasteur accompagnant), Geneviève Butticaz, Laurent Vilain, Sylvie Dépraz, Frédéric Keller et Thérèse Aubert.

Auprès des jeunes
«Quand je serai grande, je serai diacre! Qui l’eût cru, pas moi en tout cas!» Sylvie Dépraz, 54 ans, a travaillé à la Poste pendant trente ans, avec Dieu comme compagnon de route. En s’engageant auprès des jeunes, elle veut «partager l’amour de Dieu et cheminer avec eux».

De la mer aux montagnes
Pasteure et aumônier d’hôpital, Nicole Keller, 56 ans, a quitté Marseille pour s’installer dans le Chablais vaudois l’an passé. Elle fait de la rencontre avec l’autre, l’accompagnement et l’écoute le cœur de son engagement. Elle qui aime partager l’Evangile rêve de voir chacun debout et en marche sur le chemin de la vie.

Une parole résonnante
A 41 ans, Laurent Vilain trouve son équilibre spirituel et relationnel en partageant son temps entre son ministère et le tennis. Ce pasteur belge espère «apporter sa pierre active à l’édification de l’unité dans la diversité et permettre qu’une place soit faite en chacun pour la Parole».

Prendre le temps
Aller au-devant de chacun où qu’il en soit dans son chemin de vie et de foi sans opérer de tri, telle est la conviction de Geneviève Butticaz, 34 ans. C’est «en sortant des églises pour aller à la rencontre de l’autre et en prenant le temps» qu’elle envisage son métier de pasteur.

Pasteur généraliste
«Toucher à tout et semer quelques graines d’Evangile en toutes sortes d’occasions», c’est la définition que donne Christophe Collaud, 25 ans, du pasteur généraliste qu’il désire être. Il fait de sa capacité à s’adresser à tous un atout pour témoigner de l’amour de Dieu. Son défi: offrir à chacun ce dont il a besoin pour rencontrer Dieu et se laisser habiter par la paix.

Le goût de la rencontre
Frédéric Keller, 54 ans, pasteur français, a déposé ses valises au pied des montagnes vaudoises l’an passé, avec la volonté d’être «toujours plus disponible pour l’autre et vivre un Evangile de la rencontre». Sa mission: jeter des ponts entre l’Evangile et la vie, pour «voir l’étincelle d’émerveillement chez l’autre lorsque le texte fait écho à l’expérience».

Si j’étais diacre
Thérèse Aubert voit son engagement de diacre comme porteur de vie et d’espérance. Elle veut être au service des autres dans leur diversité. En amenant un potentiel créatif, elle espère inventer de nouveaux chemins et susciter l’envie de retourner à l’église.

Pasteure européenne
De Paris à Londres, Leila Hamrat, pasteure de 57 ans, a sillonné l’Europe avec la conviction de mener un ministère dans une morale d’écoute et de réponse et non dans la contrainte. Pour aller à la rencontre de l’autre et répondre à ses attentes, la pasteure veut comprendre la réalité socioculturelle de sa nouvelle Eglise. 

Marie Destraz, Bonne Nouvelle