La Société vaudoise de théologie lance les «lunchs-conférences»

La Société vaudoise de théologie lance les «lunchs-conférences»

Pour son séminaire 2018 sur la vie communautaire et les Églises aujourd’hui, la Société vaudoise de théologie change de formule: des conférences à la pause de midi, autour d’un repas, pour permettre aux personnes qui travaillent d’y participer

Photo: Vincent Demaurex

«Nous expérimentons cette année les lunchs-conférences», lâche Alain Viret, président du comité de la Société vaudoise de théologie, jeudi 1er février, lors de la première rencontre du séminaire 2018. Les précédentes années, les quatre conférences annuelles se déroulaient en matinée. «Nous avons mis en place une nouvelle formule afin de permettre aux personnes qui travaillent de nous rejoindre à la pause de midi», explique Elio Jaillet, membre du comité.

Dans la salle de paroisse de l’église Saint-Laurent, au cœur de Lausanne, Vincent Demaurex ouvre le séminaire par une réflexion sur les «groupes de maison», de petits rassemblements de chrétiens hors des célébrations habituelles. «La vie communautaire n’est pas un but, mais le fondement de l’Église». Pourtant, les paroisses sont confrontées à une baisse importante du nombre de fidèles. «Les petits groupes ou groupes de maison représentent une réponse au besoin de liberté, mais aussi de partage de l’individu contemporain», constate l’étudiant en théologie qui a consacré tout un travail à cette problématique. Mais ne sont-ils pas une menace de fragmentation de l’Église? Au contraire.

Une source de renouveau

Selon Vincent Demaurex, qui a repris des études après une formation initiale en informatique, «les petits groupes sont une source de renouveau pour l’Église, car ils permettent de faire le lien entre l’individu et l’institution». Il pointe également la diversité des formes de ces réunions. «Certaines sont ouvertes à tous, d’autres électives. Ces dernières basées sur des critères de similitude, par exemple des hommes retraités mariés, permettent de développer une forte cohésion, la confiance mutuelle entre les participants et de vivre l’expérience de la fraternité. Je pense que la paroisse doit se penser comme un réseau de petit groupe. Il est donc important d’en encourager la création sous toutes ses formes».

Après la présentation, l’ensemble des convives a partagé une soupe tout en discutant du thème du jour. La fin du repas s’est poursuivie par un débat avec le conférencier, notamment sur la question de la coordination des groupes en paroisse et du rôle du pasteur ainsi que sur la lecture théologique des groupes de maison.

Programme du séminaire 2018

Les rencontres se déroulent de 11h30 à 14h, à la salle de paroisse de l’église Saint-Laurent à Lausanne. Un petit repas est servi entre la conférence et le débat. Le séminaire est ouvert à tous au prix de 10 francs. La contribution au repas se fait par une collecte libre.

– 15 février: «Ecovillage en Lavaux et relecture des utopies communautaires des années 68», par Pierre-André Pouly

– 8 mars: «Le mouvement des Focolari, des foyers au défi de l’unité», par Anne-Claude Roulier

– 15 mars: «A monde nouveau, nouvelles formes d’Églises?», par Gabriel Monet