Une représentante de l’Eglise protestante d’Allemagne réclame davantage de reconnaissance pour les bénévoles

Une représentante de l’Eglise protestante d’Allemagne réclame davantage de reconnaissance pour les bénévoles

La responsable du service des bénévoles de l’Eglise protestante d’Allemagne, Petra Bahr, souhaite offrir une reconnaissance financière aux personnes qui s’investissent gratuitement
Une valorisation qui pourrait amener plus d’hommes à s’engager.

Photo: CC (by) Michel Ngilen

Hanovre (EPD/Protestinter) – Petra Bahr, représentante en charge du Service volontaire de l’Eglise protestante d’Allemagne (EKD), réclame une plus forte reconnaissance publique pour l’engagement bénévole. La surintendante a suggéré, mi-octobre, la possibilité de mettre en place un «ticket-bénévole» valable dans tout le pays. Les personnes concernées bénéficieraient ainsi de réductions dans les transports publics locaux ou pour diverses offres culturelles, comme c’est déjà le cas pour les élèves et les étudiants.

Au cours d’un culte célébré dans la Marktkirche de Hanovre, la théologienne a rendu hommage aux 700 personnes ayant entamé cette année leur service volontaire dans l’une des institutions protestantes de Basse-Saxe. Les bénévoles reçoivent généralement déjà une indemnité mensuelle dite «argent de poche» de la part des antennes locales de la Diakonische Werk, l’association de charité de l’EKD. Ces structures locales prennent aussi partiellement en charge leurs frais de transport, d’hébergement et de restauration. Cependant, un ticket-bénévole à la charge de la communauté représenterait une reconnaissance symbolique supplémentaire qui permettrait de mettre en valeur le service volontaire, explique Petra Bahr.

Une majorité de femmes

A ce jour, seuls environ 35% des bénévoles engagés chaque année seraient de sexe masculin. Mais selon la surintendante, ce chiffre est à considérer comme une véritable avancée. Jusqu’à la fin du service militaire obligatoire pour les jeunes hommes, l’engagement bénévole était un domaine exclusivement féminin. Toujours est-il qu’aujourd’hui encore, nombre des stages proposés se situent dans des secteurs d’activité traditionnellement plutôt réservés aux femmes. D’après Petra Bahr, un élargissement des missions, une valorisation accentuée et un meilleur accompagnement pourraient à l’avenir encourager encore plus d’hommes à se lancer.

Selon ses informations, à l’échelle de l’Allemagne, environ 100’000 personnes décident tous les ans de s’engager bénévolement — dont un sixième au sein de la communauté protestante. La surintendante souligne que le service volontaire représente une forme d’éducation sociale qui va bien au-delà de l’enseignement traditionnel. «Ces gens choisissent de faire un détour sur leur chemin de vie pour se confronter à de tout nouveaux défis, qui les feront gagner en maturité.»