Les extrêmes sous toutes leurs formes

Les extrêmes sous toutes leurs formes

Pour son édition 2017, le Forum de Caux propose des formations sur la question des extrêmes dans le monde, du 29 juin au 14 août
Cette thématique sera abordée sous l’angle politique, économique, environnemental et social dans une perspective de gouvernance équitable.

Photo: Le Palace de Caux, au-dessus de Montreux

«Si la pauvreté recule au niveau mondial et les soins s’améliorent, le fossé des inégalités est grandissant et les idéologies gagnent du terrain», lâche Barbara Hintermann, secrétaire générale de la Fondation Caux-Initiatives et Changement. Chaque été, cette ONG qui promeut la responsabilité individuelle dans les processus de paix et de réconciliation organise des cours publiques dans le Palace de Caux, au-dessus de Montreux. Pour l’édition 2017, les six principales formations aborderont la question des extrêmes dans le monde, du 29 juin au 4 août.

«Le renforcement des partis extrémistes est préoccupant et génère des tensions. L’élection de Donald Trump fait notamment partie de ce repli nationaliste. Nous constatons que les approches traditionnelles telles que les rencontres entre les hauts politiciens et les responsables économiques ne nous amènent pas de changement. C’est pourquoi nous proposons une approche différente basée sur le dialogue individuel et la responsabilité personnelle», explique la secrétaire générale. Les principales formations mettront l’accent sur le «leadership éthique dans le business», la «gouvernance équitable pour une meilleure sécurité humaine» et encore la «paix inclusive».

Plus de 1500 participants

Les rencontres réunissent chaque année plus de 1500 personnes, dont 150 enfants, venant de 80 pays. Et tous les participants, orateurs reconnus comme simples auditeurs, sont amenés à participer au bon fonctionnement de la vie communautaire. Si les formations sont payantes, l’ouverture officielle du Forum le 30 juin est destinée à tous. Lors de cette journée sur le thème des liens entre les inégalités et les extrémismes, Hassan Hawar, un réfugié syrien ainsi que Bjorn Ihler, un survivant de l’attaque terroriste d’Anders Breivik en Norvège raconteront leurs histoires. Une table ronde réunira également Kate Gilmore, haut-commissaire adjointe des Nations Unies, l’ambassadrice Heidi Grau, cheffe de la Division sécurité humaine du Département fédéral des affaires étrangères et Ramiro Santa, membre de l’équipe de direction chargée de l’oléoduc OCENSA en Colombie.

Discrète en Suisse, mais bénéficiant d’un vaste réseau international, la Fondation Caux-Initiatives et Changement créée au lendemain de la Seconde Guerre mondiale a permis à plusieurs communautés en conflit de dialoguer en terrain neutre et loin des projecteurs. «Cette année, nous accueillerons à nouveau plusieurs délégations de pays en conflit, notamment des Arméniens et des Turcs, une délégation du Sahel ainsi que des personnes des villes de Tulsa et d’Oklahoma qui sont confrontées à des problèmes de racisme», précise Barbara Hintermann.