Le Prix de la prédication s’ouvre à toutes les confessions chrétiennes

Le Prix de la prédication s’ouvre à toutes les confessions chrétiennes

Catholiques et évangéliques peuvent désormais participer au Prix suisse de la prédication 2017
Précédemment, il n’était ouvert qu’aux membres de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse.

Photo: La prédication de Paul de Joseph-Benoit Suvée, 1779.

«L’art de la prédication est profondément chrétien, c’est pourquoi nous avons décidé d’ouvrir le Prix 2017 à toutes les confessions chrétiennes plutôt que de le limiter aux Eglises membres de la Fédération des Eglises protestantes de Suisse (FEPS), comme c’était le cas lors de la précédente édition en 2015», explique Anne Durrer, chargée de communication de la FEPS, à l’origine du concours. «Cela met en évidence qu’entre les différentes Eglises, il existe un dénominateur commun fondamental qui est l’importance de communiquer la Bonne Nouvelle. Il y a un œcuménisme de la parole qui se joue autour de la proclamation de l’Evangile», ajoute le professeur de théologie Simon Butticaz, membre du jury.

Ainsi, toutes les Eglises chrétiennes de Suisse peuvent participer au Prix de la prédication 2017 en envoyant à la FEPS leurs créations d’ici le lundi 15 mai. «A ce jour, nous avons reçu environ 140 prédications: une vingtaine des catholiques, cinq des évangéliques et le reste provient des Eglises membres de la FEPS», précise Anne Durrer. Une autre spécificité de cette année: les prédications doivent être en lien avec le thème «oser penser, pouvoir agir, aimer croire», la devise du 500e anniversaire de la Réforme. «L’idée n’est pas de traiter de ces trois éléments, mais d’articuler le message ou un élément du message dans le texte».

Qu’est-ce qu’une «bonne» prédication?

«La prédication dans la tradition chrétienne a pour vocation de nous faire voir le monde autrement. Pour moi, une bonne prédication doit me permettre de me relire, à la lumière d’une parole autre, celle de l’Evangile et d’y trouver à la fois un lieu de réconfort et une source d’interpellation», explique Simon Butticaz. Quatre critères généraux permettent d’évaluer les différentes productions. «Le rapport au texte biblique choisi, la capacité d’actualiser cette parole, la qualité littéraire et l’adaptation au contexte de communication», résume le professeur qui souligne que «l’idée n’est pas de lancer un concours du style ‘mon prédicateur a du talent’ pour singer ce qui se fait dans les télés crochets», mais vraiment de «mettre en valeur cet art millénaire qui est central à la tradition chrétienne, en général, et au protestantisme, en particulier».

Les lauréats des deux catégories allemand-romanche et français-italien se partageront une enveloppe globale de 3000 francs, le 6 novembre 2017, à Berne.