Depuis 20 ans, la Fondation Terrespoir soutient le commerce équitable

Depuis 20 ans, la Fondation Terrespoir soutient le commerce équitable

Des ananas mûrs à point, des mangues parfumées et encore des bananes séchées, Terrespoir commercialise en Suisse les productions de cultivateurs camerounais
Son credo: une rémunération juste et un commerce équitable. Pour célébrer ses 20 ans d’existence, la fondation organise une journée de fête, samedi 3 septembre, au Casino de Montbenon, à Lausanne.

Photo: La vente des fruits au marché © Fondation Terrespoir

«Nous ne faisons aucun bénéfice, l’objectif est de tourner en rémunérant correctement les producteurs», lâche Laurent Venezia, vice-président du conseil de fondation de Terrespoir. Depuis 20 ans, cette fondation créée par les œuvres d’entraide protestante DM-échange et mission et Pain pour le prochain importe en Suisse des fruits de cultivateurs camerounais. «Environ 150 familles de paysans vivent grâce à ce projet. Et sur chaque kilo de fruits vendus en Suisse, quelques pourcents vont dans un fonds qui permet de financer la scolarité des enfants, les soins médicaux et de proposer un système d’épargne», ajoute Laurent Venezia.

Chaque semaine, environ trois tonnes de fruits sont acheminés de Douala, la capitale économique du Cameroun, à Genève. Des ananas, des bananes, des mangues ou encore des avocats. «S’ils coûtent entre 20 à 25% plus cher que les fruits vendus en grandes surfaces, leur goût n’est pas comparable, car ils sont cueillis juste au bon moment, quelques jours avant d’être parfaitement mûrs». La production transite par avion. «Mais par des vols de lignes qui de toute façon font le voyage», précise le responsable administratif de DM-échange et mission.

Une forte concurrence

Précurseur dans les années 90, Terrespoir fait face, depuis plusieurs années, à une concurrence grandissante. En vente au magasin de Terrespoir, à Bussigny, les fruits s’écoulent également au marché de Lausanne, le mercredi, ainsi qu’à travers un réseau de distribution avec des bénévoles. «Nous sommes en train de mettre en place une version informatisée pour commander les fruits». Alors que le projet a démarré avec une mise de fonds de 6809 francs en 1996, la fondation atteint actuellement un chiffre d’affaire annuelle d’environ un million. «L’enjeu n’est pas de s’agrandir, mais de maintenir la structure durablement».

Pour célébrer ses vingt années d’activité, la Fondation organise une journée de fête, le samedi 3 septembre dès 15h au Casino de Montbenon, à Lausanne. Au programme, une table ronde sur l’évolution du commerce équitable qui réunira des producteurs camerounais ainsi que des acteurs suisses engagés dans cette problématique. La journée, ouverte à tous, se poursuivra par un concert de gospel et un apéritif dinatoire.