Mettre fin aux prières d’ouverture de séance pour lutter contre les invocations satanistes?

Mettre fin aux prières d’ouverture de séance pour lutter contre les invocations satanistes?

En Floride, les autorités pourraient supprimer les méditations en début de séances afin d’empêcher les invocations satanistes
Actuellement, le Premier amendement autorise chaque groupe religieux à prendre la parole.

Photo: Une statue de Baphomet de l’Eglise satanique RNS/Reuters

(RNS/Protestinter)

Le conseil communal de Pensacola en Floride envisage de mettre fin à la traditionnelle pratique qui consiste à inviter un membre de l’Eglise locale pour dire la prière d’ouvertures lors des réunions, afin de contrecarrer une invocation prévue mi-juillet par le responsable de l’Eglise satanique de Floride occidentale. Le président du conseil communal, Charles Bare, a proposé que les réunions commencent plutôt pour un temps de silence.

La controverse a éclaté début juillet quand le public a appris que David Suhor, un membre de l’Eglise satanique locale et un partisan de la séparation entre église et état ayant fait pression pour supprimer les prières lors des rencontres publiques, avait été invité pour dire une invocation lors d’une réunion du conseil communal.

David Suhor, également connu sous le nom de Davidas, demande depuis deux ans au conseil de pouvoir dire l’invocation. Le conseil invite normalement un membre de l’Eglise locale. En mars dernier, Charles Bare a confirmé que David Suhor dirait l’invocation lors de la rencontre de mi-juillet. La nouvelle à attirer l’attention des journaux locaux en juin quand David Suhor a annoncé sa future apparition et a demandé au conseil scolaire de l’accueillir également.

Un groupe athée

David Suhor décrit l’Eglise satanique comme «un groupe athée» et affirme qu’il «invoque l’exemple du mythique Satan pour son encouragement à une volonté, une connaissance et une rébellion libre contre l’autoritarisme dogmatique». Les fonctionnaires municipaux ont affirmé ne pas vouloir la venue de David Suhor mais rejeter sa demande serait susceptible de violer le Premier amendement et pourrait engendrer une action en justice.

«Je ne peux pas, personnellement, lui interdire de venir», a expliqué Charles Bare à la presse de Pensacola. «Par contre, si le conseil procède à un vote pour décider de supprimer les invocations, cela empêcherait David Suhor de délivrer son message». Voilà pourquoi Charles Bare a organisé une session spéciale pour discuter de la proposition de «changer l’invocation en un temps de silence». «S’ils ne veulent pas, nous n’aurons pas le choix que de laisser Monsieur Suhor parler et cela pourrait ouvrir la porte à d’autres personnes».