Des pièces détachées pour Fairphone 2 bientôt en Suisse

Des pièces détachées pour Fairphone 2 bientôt en Suisse

Tina Trinks, représentante de Fairphone était à Lausanne pour parler du nouveau partenariat entre sa société et une entreprise vaudoise. Cette dernière espère mettre l’accent sur le service après-vente.

«Le partenariat avec l’entreprise Fairphone est la suite logique pour nous. C’était une évidence», explique François Marthaler, président du Conseil d’administration de Why! Open computing SA, lors de la conférence de presse en marge du festival de la terre à Lausanne, vendredi 10 juin dernier. L’entreprise vaudoise, créée en 2012 pour proposer des ordinateurs durables, se bat contre l’obsolescence programmée et pour la réparabilité du matériel électronique. «Le véritable objectif est de faire durer le produit, car un produit qui dure deux fois plus longtemps a des retombées écologiques deux fois meilleures» déclare François Marthaler.

L’importance écologique et la durabilité sont également les points forts du smartphone, produit par la firme hollandaise Fairphone. «On veut vraiment que les personnes utilisent le Fairphone 2 jusqu’à la fin. C’est crucial pour nous de garder le plus longtemps possible ce téléphone», explique Tina Trinks, représentante de cette entreprise hollandaise, créée en 2010. «Ensemble, nous pouvons changer la façon dont les produits sont faits. Ce n’est pas une utopie», rappelle-t-elle.

Un service après vente à définir

Si le Fairphone 2 est un téléphone portable plus équitable avec une durée de vie plus longue, c’est parce que tous ses utilisateurs peuvent remplacer eux-mêmes l’écran ou la batterie. Cependant, importer les pièces, commandées aux Pays-Bas, a un coût. En important des biens de l’étranger, l’utilisateur est soumis à des taxes, qui s’ajoutent au prix d’achat, comme la TVA ou les droits de douane.

Cette problématique, François Marthaler la reconnaît complètement: «c’est insupportable de payer des frais de douane pour une pièce détachée de quelques euros. Ça fait cher pour un Fairphone». Dans le cas présent, si des taxes s’ajoutent à la marchandise c’est dû au fait que la Suisse ne fait pas partie de l’Union européenne. Pour éviter ces coûts supplémentaires, l’ancien conseiller d’Etat vaudois désire fournir un service après-vente. «On est au début de notre discussion, mais nous allons tout faire pour fournir les pièces et les réparations», explique-t-il.

Jeune entreprise qui montre l’exemple

D’une certaine manière, cette entreprise hollandaise a pour but de créer une nouvelle économie en se concentrant sur des valeurs sociales et écologiques. Pour se faire, elle respecte les conditions de travail, donne des salaires justes à ses ouvriers, et identifie le mieux possible l’origine des matières premières, utilisées dans son smartphone. François Marthaler admire la vision de Fairphone: «C’est une autre manière de voir et cela démontre la possibilité de l’existence d’une économie verte juste socialement et écologiquement».