Une fondation suisse a influencé la reconstruction pacifique du Japon

Une fondation suisse a influencé la reconstruction pacifique du Japon

En commémoration des 70 ans du bombardement nucléaire d’Hiroshima, son maire Kazumi Matsui, a rappelé, le rôle joué par la fondation suisse «Iniatitives et Changement» dans la reconstruction pacifique du Japon, lors du forum annuel de Caux.

Photo: Les maires d’Hiroshima et de Nagasaki en 1950 à Caux © Fondation Initiatives et Changement

«Si chaque individu écoute sa conscience, il peut se diriger lui-même dans une direction positive, apporter des changements positifs, pas seulement au sein de sa famille ou de sa communauté, mais à toute la nation et même au-delà des frontières», écrit Kazumi Matsui, le maire actuel d’Hiroshima, dans une lettre qui a été lue jeudi 6 août, lors d’une rencontre destinée à la commémoration du septentenaire du bombardement d’Hiroshima, au forum de Caux, au-dessus de Montreux. Ce message d’espoir, fil rouge de la fondation Initiatives et Changement (anciennement Réarmement moral), a «eu un impact décisif sur Shinzo Hamai, l'ancien maire d’Hiroshima, au lendemain de la guerre», écrit-il.

«Les relations entre Hiroshima et le Réarmement moral datent de 1950, alors que la fondation avait invité une délégation japonaise comprenant les maires d’Hiroshima et de Nagasaki. A cette époque, la population luttait pour reconstruire les débris malgré la souffrance due aux retombées radioactives. Dans ce contexte, le voyage d’une délégation japonaise à Caux a participé à la reconstruction pacifique du Japon», poursuit Kazumi Matsui.

Présente lors de cette rencontre en 1950, Claudine Rochat, âgée actuellement d’une nonantaine d’années, s’en rappelle avec émotion. «C’était un grand jour, j’étais très honorée d’être là. Je me rappelle que le maire d’Hiroshima avait donné une petite croix en bois sculpté dans le seul arbre d’Hiroshima qui n’avait pas été détruit par la bombe, à Frank Buchman, le fondateur du Réarmement moral».

Abolition de l’arme nucléaire d’ici 2020?

«La bombe atomique est le mal absolu. En tant que président de l’organisation internationale «Maires pour la paix», qui englobe 6700 villes à travers le monde, nous réunissons nos efforts pour abolir l’arme nucléaire d’ici 2020», souligne Kazumi Matsui.

Le 6 août 1945, l’armée américaine a largué la première bombe nucléaire sur la ville d’Hiroshima causant la mort de 140'000 personnes et contaminant toute la zone de poussières radioactives. «Les atrocités de la guerre doivent être expliquées aux plus jeunes afin qu’ils ne reproduisent pas les mêmes erreurs», explique Nobuko Nakajima, une participante japonaise au forum de Caux. Etudiante à Hiroshima à partir de 1955, cette femme se rappelle le tabou lié au bombardement.

La fondation Caux-Initiatives et Changements œuvre pour la promotion de la paix, la prévention des conflits et le dialogue interculturel. Créée en 1946 au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, elle organise un forum estival qui attire des participants du monde entier.