Photo: Affiche vaudoise de la semaine des religions, DR

C’est sur le modèle de la semaine de dialogue et d’action organisée dans le canton de Saint Gall, en 2005, que le réseau national IRAS COTIS (voir encadré) propose de vivre la «semaine des religions» chaque année au début du mois de novembre.

Le but de ces rencontres est clairement énoncé sur le site de l’association: en s’appuyant sur les structures existantes, en particulier sur les milieux ecclésiaux, cette semaine est pensée de façon à «servir de plateforme où chacun, quelle que soit sa religion, sa culture ou sa nationalité, peut venir partager un moment agréable, dialoguer, et échanger». La conviction d’IRAS COTIS se lit dans les lignes directrices de cette manifestation nationale: il s’agit de «permettre aux communautés religieuses de se présenter librement, sans faire de prosélytisme», et par des rencontres, de «remplacer les préjugés et les demi-savoirs par une meilleure connaissance des religions»; de montrer que «le dialogue et la communication facilitent la vie en commun et les relations; et que le refus de communication, ou son interruption s’apparente à l’exclusion, au fondamentalisme et à la terreur»; et enfin de «faire comprendre la relation entre religions, société et vie politique.»

Un vaste programme, dont le coup d’envoi cette année sera donné à Saint-François, à Lausanne, samedi prochain 1er novembre, dès 10h: des stands organisés par divers «lieux» du dialogue interreligieux accueilleront les visiteurs, avec de la musique et des danses par des enfants des traditions baha’ie, tibétaine, et érythréenne, à partir de 17h. Après un partage interreligieux, à 18h, la cérémonie d’ouverture officielle sera suivie d’une collation multiculturelle, puis d’un concert.

Des possibilités de rencontres, de partage, et des occasions de découvertes de différentes traditions religieuses représentées en Suisse sont proposées sur le reste de la semaine, tant à Lausanne qu’à Genève.

A Friboug, c’est le 5 novembre que la communauté Baha’ie ouvrira ses portes, alors qu’à Lucerne, les rencontrent démarreront déjà le vendredi 30 au soir, par un dialogue sur le voile entre une femme musulmane et une sœur catholique.

A Neuchâtel, deux soirées philosophico-musicales aborderont le monde de la mystique chrétienne les 6 et 7 novembre, et c’est le groupe de réflexion et de dialogue interreligieux qui y clôturera la semaine avec une célébration interreligieuse le dimanche 9 à 16 heures

Sous l’impulsion de la plateforme interreligieuse, Genève va jouer les prolongations avec des manifestations, des concerts et des rencontres prévues jusqu’au dimanche 16 novembre.

Le programme est disponible sur le web tout comme le programme complet de la semaine des religions, ville par ville.

Dans son communiqué de presse, le réseau national IRAS COTIS se présente: en tant que communauté de travail interreligieuse en Suisse, IRAS COTIS est un «réseau national qui prône la liberté et la paix religieuses en Suisse». L’association, qui compte 22 ans d’existence, comprend une centaine de communautés religieuses et d’organisations «qui s’engagent pour le dialogue interreligieux, notamment au sein des communautés alévies, bahaïes, bouddhistes, chrétiennes, hindoues, juives, musulmanes et sikh». C’est elle qui gère le projet et supervise les préparatifs de cette semaine des religions.