«Un temps pour la création» milite pour la sauvegarde de la planète

«Un temps pour la création» milite pour la sauvegarde de la planète

La manifestation religieuse internationale «Un temps pour la création» milite pour la sauvegarde de la planète. Les réformés alémaniques sont plus alertes pour passer à la pratique.

Photo: les panneaux solaires sur l'église catholique de Steckborn TG, ©Kurt Aufdereggen

«Un temps pour la création permet de rappeler aux paroissiens l’importance de préserver la planète et de proposer des pistes concrètes pour favoriser sa sauvegarde», explique Kurt Aufdereggen, délégué à l’environnement pour l’association œcuménique Oeku Eglise et environnement (Oeku), à Berne. Créée en 1986, cette association réunis environ 200 membres collectifs dont des paroisses et 400 membres individuels.

«Après la catastrophe de Tchernobyl plusieurs groupes religieux, en Suisse, ont ressenti le besoin de créer une association œcuménique en faveur de l’écologie», explique-t-il. Le concept d’associations religieuses écologiques est particulièrement développé en Allemagne où les paroisses de chaque région bénéficient d’un responsable du développement durable.

«Un des principaux potentiel d’économie d’énergie peut se faire au niveau du chauffage des bâtiments d’Eglise», ajoute le délégué à l’environnement. Oeku propose des cours, en collaboration avec Suisse Energie, aux responsables des bâtiments et aux investisseurs ainsi que des conseils comme consultant. La plupart de ses membres se trouvent en Suisse alémanique où plusieurs églises ont fait posé des panneaux solaires sur leur toit.

Des panneaux solaires sur les églises

L’église réformée Titus de Bâle a été la première de Suisse a adopté une installation solaire en 1990. Agrandie en 2003, cette installation produit du courant supérieur au besoin du bâtiment et la vente de cette énergie rapporte 6500 francs à la paroisse. Cette somme est investie dans un projet humanitaire, au Nigeria: l’achat de réfrigérateurs fonctionnant à l’énergie solaire pour conserver des médicaments.

Un autre exemple, l’église catholique de Steckborn, dans le canton de Thurgovie, a profité de la rénovation de son clocher, à la forme d’une tour, pour le recouvrir de 150 m2 de générateurs solaires. Cette installation a été pendant plusieurs années la plus puissante de Suisse.

De leur côté, les Eglises réformées Berne-Jura-Soleure mettent à disposition 100 000 francs de subsides par année, entre 2013 et 2015, pour des installations solaires sur les bâtiments ecclésiaux de leur territoire. Oeku examine les demandes et collabore comme consultant.

En Suisse romande

Les applications écologiques sont moins nombreuses en Suisse romande, même si la première Eglise qui a pris position contre le nucléaire en Suisse est celle de Genève en 1976.

Depuis 2011, l’Eglise évangélique réformée du canton de Vaud (EERV) a mandaté un collaborateur pour s’occuper d’Eglise-environnement, une division de l’office Eglise et société (voir les pages Eglise-environnement sur le site de l’EERV). Cette structure propose des pistes de réflexion écologique. La paroisse de Chavannes-Epenex a voté une charte en faveur de l’environnement qui guide les membres de cette paroisse de l’Ouest lausannois.

De plus, plusieurs paroisses romandes ont fait des travaux de rénovation de leurs bâtiments pour lutter contre la déperdition d'énergie. Par exemple, la salle paroissiale de l'église protestante d'Estavayer-le-lac, dans le canton de Fribourg, a été rénovée et le Centre de Malagnou à Genève a remplacé ses fenêtres par du verre isolant.

  • Entre prédications et chants liturgiques sur le thème de l’eau, des cultes empreints d’écologie auront lieu dans toutes la Suisse du 1er septembre au 4 octobre. Un culte d’ouverture aura à la cathédrale de Lausanne. Pour en savoir plus sur les différentes manifestions, allez sur le site de l’association Oeku Eglise et environnement, Un temps pour le création.
Eau

Chaque année l'association Oeku choisit le thème de la manifestation et propose des textes liturgiques, des idées de services religieux et des activités pour célébrer l’événement.

«Lacs et flaques, frais ruisseaux», la thématique de cette année, met l’accent sur la problématique des cours d’eau suisses qui sont de plus en plus canalisés et pollués. Cette détérioration de leur état naturel réduit la diversité de la flore et la faune. Selon l’Office fédéral de l’environnement, 10'800 kilomètres de cours d’eau devrait être restauré à l’état naturel. LV